Revente anticipée : quelles sont les précautions à prendre ?
La décision de revendre un bien immobilier de manière anticipée n’est pas à prendre à la légère. Quelques précautions sont effet à prendre. Elles concernent le prix de la revente et les frais divers.
« Negative equity », une situation courante
Avant de procéder à la revente anticipée d’un bien immobilier, la première précaution à prendre concerne le prix de la revente. Autrement dit, il faut se demander si celui-ci permet de recouvrir le capital restant dû. Ces derniers temps, nous avons effectivement assisté à une forte fluctuation des prix du marché de l’immobilier. Les prix pratiqués aujourd’hui sur le marché peuvent être inférieurs à ceux pratiqués à l’époque où l’on a fait l’acquisition du bien. Le cas échéant, le prix de la revente ne permettrait même pas de rembourser le capital restant dû. On parle alors de « negative equity ». De plus, les premiers mois de remboursement d’un prêt logement sont essentiellement destinés à rembourser les intérêts du prêt. À peine donc si le capital sera entamé, ce qui amènerait le revendeur à continuer à rembourser un logement qui ne lui appartient plus. Pour mieux y faire face, il est recommandé de négocier avec le banquier. Celui-ci pouvant être ouvert à un étalement des remboursements.
Revendre au bon moment
La seconde précaution à prendre porte sur les frais divers. Parmi ceux-ci figurent les frais d’achat et de mutation. Il s’agit ici de se poser la question si ceux-ci sont déjà amortis au moment de la revente. Dans l’Hexagone, ces frais sont en effet élevés dans le cas d’un bien immobilier ancien. Les droits de mutation peuvent atteindre les 8 % du prix d’achat. De même, les frais d’acquisition se situent entre 7 et 15 % du montant de la transaction. De ces calculs découle la recommandation de ne pas procéder à la revente anticipée trop tôt, par rapport à la durée de remboursement. Le revendeur risque en effet de ne pas y trouver son compte. Peuvent s’ajouter à tous les frais, les frais de remboursement anticipé. On peut les évaluer à l’équivalent de 6 mois de montant d’intérêts au taux moyen de remboursement, pour une valeur maximale de 3 % du montant du capital restant dû. À noter toutefois que les prêts à taux variable sont exempts de ce type de frais. Ceux contractés depuis le 1er juillet 1999 en sont aussi épargnés, si la revente est liée à un événement exceptionnel (perte d’emploi, décès, mutation professionnelle…).
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