Crédit immobilier : la demande recule malgré des taux bas
La dernière enquête de la Banque de France concernant la distribution de crédit aux particuliers a montré une baisse de la demande de crédit immobilier pour 28% des banques interrogées.
28% des banques ont enregistré une baisse de la demande
Comme chaque mois, la Banque de France effectue une enquête auprès des établissements financiers afin de déterminer le volume de crédit immobilier alloué aux particuliers. D’après le résultat, une grande partie des banques sondées ont conu une baisse significative de la demande de crédit immobilier au mois de septembre. Au final, 28 % d’entre elles ont été concernées, et cela malgré les faibles taux d’emprunt de ces derniers temps. 8% déclarent avoir enregistré une légère augmentation de dépôt de dossiers. Par ailleurs, l’étude de la Banque de France a relevé une hausse de la demande de crédits à la consommation.
Les taux de prêt immobilier continuent à baisser
Après une stabilisation des taux d’emprunt immobilier en mois d’août, ceux-ci ont connu une nouvelle baisse exceptionnelle en septembre. D’après une étude publiée par l’Observatoire CSA/Crédit Logement le 6 octobre dernier, les crédits immobiliers se sont négociés à 2,59% hors coût des sûretés et assurances. Une chute d’environ 0,10 point a été en effet constatée par rapport au mois précédent avec des taux d’emprunt de 2,68% en moyenne. Selon l’Observatoire, la baisse se redynamise après la saison estivale comme chaque année.
Les banques se montrent exigeantes à l’octroi de crédit immobilier
Au cours du mois d’août, une stagnation des transactions immobilières a été constatée mais celles-ci ont progressé en septembre. Bien que les taux d’emprunt continuent à baisser, l’enquête de la Banque de France a montré un recul du nombre de crédit immobilier alloué aux particuliers, soit une chute considérable de 6,5% fin septembre. Les montants prêtés sur la même période ont diminué de 4,4%. En effet, plusieurs établissements financiers n’ont pas encore atteint leurs objectifs annuels et restent sévères quant aux conditions d’octroi de crédit. Ils ne feront aucun cadeau tant que leur budget n’est pas rétabli. En cause, les demandes de renégociation enregistrées au 1er semestre 2013 n’ont pas été complètement renouvelées cette année.
Des renégociations de crédits dans l’air
D’après les statistiques de l’Observatoire, les crédits immobiliers d’une durée de remboursement de 20 avaient été négociés à un taux moyen de 5,30% en 2008. Celui-ci avait chuté à 3,50% en 2013 avant de descendre à 2,70% fin septembre. Par ailleurs, l’enquête de la Banque de France a également montré que les banques ont diminué leurs marges bancaires. Avec les taux d’emprunt qui continuent de chuter, les emprunteurs tendent à renégocier leurs crédits immobiliers. Nul doute que cette tendance va se confirmer si ce recul persiste dans les mois à venir.
