Blocage du marché immobilier : les banques pointées du doigt

En France, le marché immobilier est au point mort. Selon des études effectuées par un réseau immobilier, près de 60 % des sondés trouvent que les banques sont à l’origine de ce phénomène.

Les principaux acteurs du marché immobilier

 

Les agences immobilières ne sont pas les seuls décideurs au niveau du marché immobilier. Il y a également le gouvernement, les vendeurs, les acheteurs, et bien évidemment les banques. Récemment, un réseau d’agences immobilières françaises vient de réaliser une étude pour déterminer lequel de ces acteurs a le plus d’influence sur ce secteur. 49 % des personnes sondées ont cité les banques, bien loin devant les agents immobiliers et le gouvernement qui sont ex æquo à 15 % ; viennent enfin les acteurs les plus faibles qui sont les acheteurs :14 % et les vendeurs 7 %.

Crédit immobilier : les banques se montrent très exigeantes selon les Français

Un peu moins d’un Français sur deux – 45 % -, a jugé que les banques sont les mieux placées pour débloquer rapidement le marché immobilier. Derrière elles vient le gouvernement à 34 %, et enfin les vendeurs à 9 %. Une autre étude a montré que près de 59 % des Français pensent que les banques sont très exigeantes et sélectives dans l’octroi de crédits. Parmi ces exigences, certaines banques demandent un minimum d’apport personnel, d’autres refusent les dossiers des personnes âgées… Pourtant, au mois d’août dernier, les taux d’intérêts des prêts immobiliers sont descendus à 2,68 %, des taux bas jamais constatés depuis environ une soixante-dizaine d’années. D’après un autre sondage, 32 % des Français pensent que les banques doivent être plus souples dans leurs conditions d’octroi de crédit pour débloquer le marché ; 26 % espèrent une amélioration des aides gouvernementales, et les 26 % restants souhaitent une politique fiscale plus avantageuse.

Le marché immobilier reste au point mort

 

En analysant tous ces chiffres, il n’est pas étonnant que le marché immobilier soit encore au point mort. Pire, le même réseau immobilier qui a réalisé ces études a constaté que le déséquilibre entre l’offre et la demande s’intensifie. De plus, les délais de vente dans le neuf ont atteint plus de 100 jours entre janvier et août dernier. Ceci est dû sans aucun doute aux exigences des banques dans l’attribution de crédits aux primo-accédents et aux ménages les plus modestes. Par contre, le réseau a enregistré une hausse considérable de 50 % des demandes de location durant le premier semestre de cette année. Selon un autre résultat de l’enquête, 60 % des Français jugent que les agents immobiliers ont des honoraires « trop élevés ».