Les conditions optimisant l’accès à l’immobilier sont insuffisantes
Les taux d’emprunt historiquement bas ne suffisent plus à redynamiser le marché immobilier actuel.
Les taux immobiliers bas sont insuffisants
Une récente étude réalisée par un acteur dans le domaine du crédit immobilier vient de démontrer que les taux immobiliers atteignant des niveaux historiquement bas ne suffisent plus à redynamiser le marché, et à favoriser l’accès des particuliers à la propriété. En effet, les taux d’intérêt en matière immobilière ont été évalués à 2,80 % au mois de juin dernier, contre 2,81 % en mai, hors assurance et coût des sûretés. Vers la moitié de ce mois de juillet, ils ont même atteint une moyenne de 2,73 %.
Il faut cependant noter que la baisse de ces taux d’emprunt concerne aussi bien les crédits immobiliers à taux fixes que les crédits à taux variables, étalés sur les principales durées de prêt. Malgré ces indicateurs plutôt attractifs, le marché de l’immobilier reste en berne et attire de moins en mois d’acquéreurs. Ceci s’explique en partie par la difficulté des emprunteurs à fournir un apport personnel acceptable.
La solvabilité de l’emprunteur
Malgré la présence de conditions d’attribution optimales, les emprunteurs ont encore du mal à accéder à la propriété immobilière, à cause notamment d’une solvabilité assez précaire. Les dernières statistiques y afférentes révèlent que la solvabilité des acquéreurs est toujours à la peine, à cause de la progression assez lente des revenus des emprunteurs. Il s’avère en effet que les revenus des emprunteurs ont progressé de 0,6% seulement durant les six premiers mois de cette année 2014, après avoir affiché une hausse de 0,4% seulement en 2013. En parallèle à cela, le coût moyen des opérations et l’apport personnel ont respectivement augmenté de 2,1 et 1,6%.
Le rôle des ménages à revenus moyens et élevés
Depuis 2013, les ménages à revenus moyens et élevés alimentent majoritairement le marché du crédit immobilier. En effet, avant 2013, celui-ci a été particulièrement dynamisé par les ménages à revenus modestes. Pour cette année 2014, ce profil d’emprunteur s’éclipse de plus en plus du marché du crédit immobilier, et entraîne par conséquent un recul de 3,3% du taux d’effort. Il en est de même pour les emprunteurs âgés de moins de 35 ans. Ces deux profils de ménages accédant difficilement à la location et à la propriété restent dans le logement social. En seulement deux ans, l’accession à la propriété et à la location immobilière s’est de plus en plus tournée vers les emprunteurs disposant de revenus moyens et élevés, ainsi qu’aux ménages âgés de plus de 35 ans.
