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Baisse des taux du crédit immobilier : les investissements ne suivent pas

 

 

Établis à 2,7 % en moyenne, les taux du crédit immobilier n’ont jamais été aussi bas depuis plusieurs années. Bien que la situation soit propice aux investissements, les particuliers ne semblent cependant pas suivre la tendance.

 

Des taux historiquement bas

 Taux bas

Après une baisse progressive au cours des dernières années, les taux du crédit immobilier se sont établis à une moyenne de 2,7 % au mois de juillet. Il s’agit du taux le plus bas jamais atteint depuis les années 40. Selon l’observatoire Crédit Logement CSA, la situation devrait perdurer à moyen terme. Aucune hausse ne devrait se produire avant la fin de l’année. Cependant, la situation pourrait changer en 2015 en sachant que les banques fixent leurs taux en fonction de différents paramètres : climat économique, hausse du chômage, inflation et stagnation des investissements.

Les taux actuels profitent essentiellement aux particuliers. Ceux ayant un emploi stable et disposant d’une capacité d’emprunt élevée comptent parmi les plus avantagés. Avec une capacité d’emprunt plus importante, ils ont en effet la possibilité d’emprunter davantage. Pour les autres, la situation est de plus avantageuse dans la mesure où les banques proposent des crédits à condition que le montant du remboursement ne dépasse pas le tiers des revenus nets mensuels. Les banques sont par ailleurs nombreuses à proposer des prêts sur 25 ans afin de faciliter l’accès à la propriété, et ce, même si la moyenne d’un emprunt immobilier s’établit actuellement à 20 ans.

 

Les ventes immobilières toujours stables

 Crédits immobiliers

Avec la baisse des taux, la plupart des courtiers tablent sur une hausse des prix de l’immobilier. Il semble toutefois que le coût de l’accès au logement soit resté stable voire légèrement en hausse malgré la situation actuelle. Les seules zones où une réelle baisse des prix pourrait s’observer se trouvent en milieu rural où la demande est faible par rapport à celle des grandes villes. Pour autant, la baisse historique des taux devrait entraîner la hausse des prêts. Il s’avère toutefois que ce n’est actuellement pas le cas : les investisseurs ne suivent pas la tendance et les ventes immobilières demeurent stables depuis quelques mois.

Certains courtiers expliquent la stagnation des investissements par le blocage affectant les éventuels acheteurs. Ces derniers sont nombreux à craindre l’évolution des taux et redoutent donc souvent de faire les mauvais choix. Par ailleurs, les experts notent également que la situation de l’emploi actuelle n’est pas propice à l’emprunt immobilier. Avec 80 % des embauches qui se font en CDD, les banques rechignent souvent à accorder des prêts. Il s’avère enfin que les propriétaires déménagent de moins en moins et ne souhaitent tout simplement pas vendre.