Rachat de crédit : attention aux pièges !

Le rachat de crédit est un produit financier destiné à ceux qui souhaitent bénéficier de meilleurs taux, pour un crédit déjà en cours de remboursement. Zoom sur cette opération bancaire délicate.

Le rachat de crédit : une opération intéressante, mais difficile

Lorsqu’un emprunteur décide de remplacer son crédit en cours par un autre à un taux plus avantageux, on dit qu’il y a rachat de prêt. La plupart du temps, cette opération est utilisée pour rallonger la durée du prêt de manière à diminuer le poids des remboursements sur les revenus des ménages. Parfois, elle permet à d’autres ménages de faire quelques économies et même de se constituer un capital lorsque les conditions le permettent. Dans certains cas, la même banque peut accepter de racheter le crédit d’un emprunteur, mais il est rare qu’elle accepte que le taux soit renégocié, auquel cas il faudra aller dans un autre établissement de prêt. Toutefois, il faut souligner le fait que le rachat de crédit est une opération délicate et qu’une longue réflexion est indispensable avant de décider.

Le taux et la période de remboursement : des données à vérifier

Il est important d’évaluer certains points avant de se décider à faire racheter un crédit, afin de s’assurer que l’opération soit réellement avantageuse. Un premier point de repère se situe au niveau du taux de crédit : si l’emprunteur n’est que dans le premier tiers de son crédit et si le taux du nouveau crédit est inférieur d’un point ou plus par rapport au crédit en cours, alors l’opération peut être avantageuse. Autrement, il faut envisager d’autres solutions. Par ailleurs, l’opération n’est intéressante que si le capital restant dû est supérieur à 50000 euros.

Prendre en compte les différents frais qui s’appliquent à l’opération

Dans le cadre d’un rachat de crédit, l’emprunteur doit évaluer les frais qui seront à engager. En effet, pour que l’opération soit rentable, il faut que les économies réalisées avec la renégociation de crédit soient supérieures aux frais. De plus, il est important de penser aux frais de remboursement anticipé dans le cas d’un changement de banque. Généralement, cette indemnité s’élève à un montant équivalent à 6 mois d’intérêts, mais qui sont plafonnés à 3 % du capital restant dû. Il faut également penser à des frais de dossiers, qui peuvent atteindre les 800 euros chez certaines institutions de prêt.