Crédit immobilier, les couples trustent le marché !
Les couples seraient les interlocuteurs privilégiés des organismes de prêt. Une étude publiée récemment indique que 38 % d’entre eux remboursent en ce moment un crédit immobilier. Les détails de cette enquête.
Les couples sont plébiscités par les banques
La tendance des professionnels du crédit immobilier a été de miser sur les jeunes acheteurs, mais plus particulièrement sur ceux qui vivent en couple. Une récente étude dont les résultats viennent d’être publiés révèle effectivement que 38 % des couples français – mariés ou pacsés – sont en ce moment engagés dans un contrat de prêt immobilier.
Selon les auteurs de cette enquête, cette catégorie de population était impliquée dans 77 % des contrats d’emprunt immobilier en cours à la fin de l’année 2013. Les statisticiens ajoutent que plus de la moitié (54 %) de ces emprunteurs ont déjà souscrit un financement de ce genre par le passé. La même étude note aussi que ce sont les personnes pacsées ou mariées qui trustent le marché du prêt immobilier représentant 59 % des effectifs pris en compte dans ce sondage.
Les célibataires délaissés par les banques
Cette étude met en évidence une dégradation de la situation des jeunes non mariés qui ne semblent pas avoir la cote auprès des banques. Les statistiques révèlent en effet que seuls 14 % des célibataires remboursent un emprunt leur ayant servi à l’achat de leur logement à la fin du mois de décembre 2013. Cette proportion ne s’élève qu’à 9 % pour les emprunteurs divorcés ou veufs.
Les professionnels du crédit immobilier expliquent cette situation par le fait que les banques ont durci leurs conditions d’octroi de prêt et les clients célibataires sont du coup passés à travers les mailles du filet. Ces derniers sont handicapés par leur niveau de revenus jugés moyens par les experts en financement immobilier. Il leur est aussi reproché de ne pas être en mesure de présenter un apport personnel suffisamment élevé.
La banque veut de l’assurance
Les auteurs de cette étude démontrent encore une fois que l‘organisme de crédit veut être rassuré lorsqu’il prête de l’argent à l’un de ses clients. Les professionnels du secteur reconnaissent que l’attitude de la banque est compréhensible dans un contexte de crise. L’on dit souvent que le candidat à l’acquisition au meilleur profil obtient plus facilement les faveurs du banquier. Il semble donc que les couples présentent plus d’intérêt pour l’établissement de financement. Ce qui est loin d’être le cas pour les concubins.
Pour illustrer, les initiateurs de cette enquête indiquent qu’un couple percevant un revenu médian s’élevant à 3 400 euros a la possibilité de contracter un prêt sur vingt ans d’un montant de 203 600 euros. Ce contrat sera assorti d’un taux de 3,30 % ce qui fait que le souscripteur remboursera chaque mois 1 160 euros sans les assurances. Avec les mêmes modalités, l’emprunteur célibataire avec des revenus mensuels de 1 700 euros n’aura droit qu’à un financement de 98 290 euros. Celui-ci paiera des mensualités évaluées à 560 euros.
