Immobilier : les ménages n’ont pas assez de revenus pour acquérir un bien !
De nos jours, l’accession à la propriété est encore difficile pour les ménages, dans la capitale comme dans les provinces. La cause : des revenus insuffisants !
Un apport personnel relativement bas
La théorie selon laquelle il faut être riche pour accéder à la propriété prend tout son sens, en tout cas si l’on veut acquérir un bien immobilier bien situé à Paris. Pour acquérir en province ou la banlieue, ce n’est pourtant pas un passage obligé. De nombreux Français s’installent d’ailleurs hors de Paris pour pouvoir acheter un bien immobilier digne de ce nom et à des prix raisonnables.
Même si les acquéreurs sont en grande majorité des couples, ce qui augmente l’apport personnel investi dans le crédit immobilier grâce au cumul des revenus, l’on constate toujours que les emprunteurs ne disposent pas d’une somme importante à engager dans l‘apport personnel : environ 50 % des emprunteurs de 2013 avaient un apport inférieur à 10 %, et d’ailleurs près du tiers des candidats au crédit avaient moins de 5000 euros d’apport personnel. Le montant médian de l’apport personnel des Français serait alors aux environs de 17000 euros : une première moitié dispose d’au moins cette somme pour l’apport personnel, et l’autre ne peut qu’investir un apport personnel inférieur ou égal à cette somme.
Les niveaux de revenus sont appelés à la hausse
Les Français sont par ailleurs face à un blocage majeur par rapport à l’accession à la propriété : le faible niveau de leurs revenus. Si la moyenne de ce niveau de revenus est à environ 4500 euros net par ménage, le montant médian est à 3700 euros net. La moitié des emprunteurs ont donc des revenus inférieurs à 4000 euros, et environ 30% des ménages gagnent moins de 3000 euros net par mois. Les nouveaux acquéreurs d’aujourd’hui appartiennent d’ailleurs en majorité à la classe moyenne.
D’après les estimations de l’Observatoire des inégalités, l’on appelle classe moyenne la catégorie des personnes seules touchant entre 1163 et 2127 euros, des couples sans enfant touchant entre 2174 et 4068 euros, et un couple avec deux enfants touchant en moyenne entre 3057 et 5174 euros. Aujourd’hui, les ménages sont contraints de rallonger la durée de leurs prêts afin d’obtenir une plus grosse somme à emprunter. Si la moyenne des emprunteurs s’engage pour 19,1 ans, plus de 32 % ont choisi d’emprunter pour un quart de siècle ou plus. Et même si les taux des prêts immobiliers sont actuellement très bas, cela n’a pas fait avancer les choses.
