Le marché du crédit se maintient grâce aux rachats d’emprunt
Le second trimestre de l’année a connu un net rebond du marché du crédit. L’Observatoire Crédit Logement CSA estime toutefois cette croissance éphémère.
Une croissance de 3,5 % du marché
Les derniers chiffres évoqués par Mael Bernier la directrice du département communication de l’Observatoire Crédit Logement CSA font état d’une remontée de 3,5 % des activités des organismes de crédit durant la période d’avril 2013 à juin 2013. Cette responsable note que cette performance ne peut être interprétée comme un signe de reprise pour le secteur immobilier.
La porte-parole de cette structure indique que ces résultats proviennent principalement des opérations de renégociation d’emprunt. Les candidats à l’acquisition désirant profiter des taux bancaires très bas sont allés massivement voir leur banque pour discuter des coûts de leur crédit. À part cela, il n’y a rien eu d’exceptionnel. Ces flux ont commencé à se faire sentir depuis le début de l’année, analyse-t-elle.
Les entreprises immobilières dans l’impasse
Les statistiques avancées s’avèrent donc trompeuses. En effet, Mael Bernier indique même que les transactions des entreprises immobilières ont continué à chuter confirmant par la même occasion que les banques n’ont fait signer que très peu de nouveaux contrats de financement. La reprise des tarifs des crédits entamée au mois de juillet dernier n’a pas réveillé les candidats à l’accession à la propriété.
Ces derniers se montrent toujours hésitants alors qu’ils doivent se dire qu’il est temps de franchir le pas parce que le crédit va coûter davantage dans les semaines à venir. Au contraire, cette nouvelle tendance n’a fait que freiner les ardeurs des porteurs de projets. La responsable de l’Observatoire Crédit Logement CSA note que le vrai problème du marché est cette inquiétude qui tétanise les acheteurs immobiliers.
Le taux bancaire ne dépassera pas 3,5 %
Il en faudrait beaucoup plus pour relancer le marché immobilier. L’amélioration des conditions d’accès au financement n’influe-t-elle pas sur la décision du candidat à l’acquisition ? En tout cas, l’Observatoire Crédit Logement CSA confirme que le taux bancaire évoluera à un rythme lent au cours des derniers mois de l’année. Mael Bernier note que le tarif moyen du prêt immobilier ne devrait pas passer au de la de 3,5 % pour un contrat de vingt ans.
Cette hypothèse restera valable tant que les organismes prêteurs n’ont pas encore atteint leurs objectifs annuels. La responsable de la communication assure que la correction sera à peine perceptible et les taux resteront à un niveau bas. Celle-ci note par exemple qu’il est encore possible aujourd’hui de négocier un emprunt sur vingt ans au prix de 3,30 %.
