Marché immobilier, bilan et perspectives de cette fin d’année !

Le marché immobilier a été violemment secoué par la crise au cours de cette année. Il est temps maintenant de dresser un bilan du secteur. On peut aussi se projeter dès à présent vers l’avenir.

Les transactions en recul de 3 %

L‘exercice 2013 n’aura pas été finalement aussi catastrophique qu’on pouvait le penser. Les spécialistes du marché de l’immobilier s’attendent à ce que 650.000 à 680.000 logements soient mis en vente à la fin de ce mois tous segments de marché confondus. Ces chiffres sont largement supérieurs à ceux mentionnés dans les prévisions des promoteurs immobiliers début 2013. Au pire des cas, l’on devrait enregistrer une baisse de 3 % des volumes de transactions comparativement aux performances de 2012. Si les professionnels de l’immobilier redoutaient les retombées négatives du chômage, les acquéreurs ont quand même essayé de répondre présents.

Les taux bancaires ont soutenu le marché

Si le marché immobilier a pu se maintenir à son niveau actuel, c’est parce que les candidats à l’acquisition ont tenu à profiter des taux d’emprunt très bas proposés par les organismes prêteurs durant une bonne partie de l’année. La politique commerciale très agressive menée par les banques leur a permis d’atteindre leur objectif annuel en matière de crédit. La production de l’emprunt devrait se situer à 140 milliards d’euros à la fin de cette année (contre 98,7 milliards d’euros en 2012), ce qui représente une progression de 40 % en glissement annuel.

Le marché du neuf dans le maintien

Avec quelque 325 000 mises en chantier, le marché du neuf devrait approcher les résultats de l’année dernière. Les promoteurs auraient pu améliorer leurs performances, mais l’enthousiasme des acheteurs a été refroidi par les réformes successives appliquées dans le domaine immobilier. La loi Duflot a mis du temps pour convaincre les investisseurs notamment locatifs. À ce propos, un recul de 27 % du volume d’investissement – contre une baisse de 25 % en 2012 – a été observé en 2013. Les acheteurs se lançant dans la location représentent à peine 10 % de porteurs de projets alors que leur proportion s’élevait à 14,5 % lors de l’exercice 2011.

2014, semblable à 2013

2013 aurait pu mal finir pour les acteurs du marché immobilier, mais tout semble aller mieux. Toutefois, les professionnels du secteur ne s’excitent pas. Ils préfèrent rester prudents. Les prévisionnistes indiquent en effet qu’il ne faudra pas s’attendre à un miracle l’an prochain. L’exercice qui commence sera semblable à celui qui se termine. Les spécialistes de l’immobilier ne prévoient aucun facteur majeur susceptible d’apporter une amélioration sur le marché. Les chiffres du chômage resteront à un niveau élevé. Les acquéreurs immobiliers pourront continuer à emprunter à bas prix au cours des premiers mois de l’exercice 2014 parce que les banques – ayant fixé de nouveaux objectifs – feront tout pour attirer les emprunteurs.